Les poissons marins ont trouvé le moyen de survivre dans les océans pendant des millions (milliards ?) d’années. S’ils ne l’avaient pas fait, ils ne seraient tout simplement pas là aujourd’hui. Chaque espèce a développé une méthode de survie, qu’il s’agisse d’un mécanisme de défense vraiment efficace (par exemple le poisson-lion Volitans et ses épines venimeuses), de la vie en banc (la « sécurité du nombre » répartit le risque qu’un individu soit mangé), de la capacité à se cacher de son poursuivant (dans les rochers ou les coraux), par des relations symbiotiques (le poisson-clown ne serait pas là s’il n’y avait pas d’anémones) ou simplement de la capacité à fuir.
Retirer un poisson de l’océan et le placer dans un système fermé, comme un aquarium domestique, réduit considérablement sa capacité à fuir ou à se cacher des prédateurs. En même temps, cela augmente également la concurrence pour la nourriture disponible.
Le tableau ci-dessous vous donnera une idée des poissons qui peuvent ou non cohabiter « normalement » dans un espace clos. Dans de nombreux cas, il indique également ceux qui cohabiteront avec une certaine prudence. Rien n’est garanti. Il y aura toujours des exceptions à toute généralisation, mais le tableau vous donnera un point de départ lorsque vous essayerez de déterminer ce qui fonctionnera dans votre aquarium.
Table des matières
Tableau de compatibilité des poissons d’aquarium d’eau salée
Jetez un œil au tableau de compatibilité des poissons d’aquarium d’eau salée ci-dessous pour vérifier si vos poissons sont compatibles ensemble dans le même aquarium.
Pourquoi ces poissons ne sont-ils pas compatibles ?
Les différents poissons ne sont pas compatibles pour plusieurs raisons, mais tout se résume à la compétition. Tout dans l’océan est en compétition pour quelque chose afin de rester en vie, de manger et de se reproduire. Les cinq principaux types de compétition sont : prédateur/proie, protection du territoire, protection du partenaire et du statut, protection du frai et comportement alimentaire opportuniste.
Prédateur ou proie
Les récepteurs de ce type de comportement agressif sont perçus comme des organismes alimentaires, comme une murène dragon (Enchelycore pardalis) qui consomme une crevette ornementale ou un poisson-lion qui consomme une petite demoiselle . Cette catégorie est assez explicite. Il est évident que garder de gros poissons prédateurs avec tout ce qui est suffisamment petit pour qu’ils puissent le percevoir comme de la nourriture n’est pas une bonne idée. De nombreux aquariophiles choisissent de garder ces types de poissons dans une communauté de poissons prédateurs spécifique, avec des poissons comme de gros mérous, des faucons, des vivaneaux et d’autres espèces prédatrices.
Protection du territoire
Les poissons qui sont la cible de ce type de comportement agressif sont d’autres individus de la même espèce ou d’espèces similaires, comme un poisson-ange juvénile ou un poisson-bijou qui attaquent d’autres poissons. En ce qui concerne l’agression territoriale, la plupart des poissons réagissent de la même manière, en particulier lorsque vous avez déjà des poissons établis dans un aquarium et que vous ajoutez un nouveau compagnon de réservoir plus tard. En général, lorsque vous placez tous les nouveaux poissons dans un aquarium en même temps, quelques disputes se produisent jusqu’à ce que les territoires soient établis. Une fois que c’est fait, les poissons se calment généralement et la vie continue. Le problème du « harcèlement » se produit très probablement chaque fois que vous mettez un nouveau poisson dans une communauté d’aquarium établie, et le plus souvent, le type ou l’espèce de poisson dont il s’agit ne semble pas avoir d’importance.
Protection du compagnon et du statut
Les poissons qui sont la cible de ce type de comportement agressif sont d’autres poissons de la même espèce, comme un couple de poissons clowns qui attaquent d’autres poissons. Il est intéressant de noter que la plupart des espèces présentent ce type de comportement. Par exemple, si vous mettez un couple de poissons-anges, de poissons-papillons, de poissons-coffres ou de n’importe quel autre type d’espèces accouplées dans un aquarium, puis que vous ajoutez un autre mâle ou une autre femelle de la même espèce plus tard, généralement le poisson du même sexe s’en prendra au poisson du même sexe qui vient d’être introduit. Il est judicieux de limiter un aquarium à une seule espèce accouplée spécifique.
Protection contre le frai
Les poissons qui sont la cible de ce type de comportement agressif sont tous les autres poissons qui se trouvent à proximité d’une zone de nidification, comme les demoiselles qui protègent leurs œufs des autres poissons qui pourraient s’aventurer dans leur zone de nidification. Il est utile de garder les poissons qui fraient en captivité dans des aquariums de plus grande taille et de fournir un logement suffisant non seulement aux espèces qui nichent, mais aussi à tous les autres habitants du réservoir. Les poissons pélagiques ou « à frai libre », comme le poisson-chirurgien jaune , ne présentent pas ce type de comportement.
Comportement alimentaire opportuniste
Les poissons et les invertébrés sont les cibles de ce type de comportement agressif. Les balistes en sont un bon exemple. Ils mangent à peu près n’importe quoi. Les poissons qui ont ce type de comportement sont mieux conservés dans un aquarium dédié à une espèce agressive spécifique. Les aquariophiles gardent souvent des balistes avec d’autres balistes, ainsi qu’avec des lions, des mérous, des faucons, des vivaneaux et d’autres espèces prédatrices plus grandes.
Avant d’ajouter un nouveau bétail à votre aquarium, il est judicieux de connaître ses comportements particuliers afin d’éviter la concurrence qui finira par vous faire perdre certains de vos précieux poissons et/ou invertébrés.